Exploitation agricole C

L’exploitation agricole C est la plus rentable, avec un revenu d’exploitation se chiffrant à 441 000 $ et un bénéfice avant impôts de 306 000 $ tiré d’un revenu de 900 000 $. Le coût des marchandises vendues est équivalent à l’indicateur de référence de 24 % et les charges d’exploitation directes, au taux de 23 %, y sont supérieures.

L’exploitation agricole C génère un revenu totalisant 1,96 $ pour chaque dollar consacré aux frais d’exploitation, ce qui constitue un excellent résultat. De la même façon, son coût en capital et ses frais d’intérêt sont inférieurs à l’indicateur de référence, ce qui entraîne un bénéfice avant intérêts et impôts de 34 %, soit 7 % au-dessus de ce même indicateur. Son coût annuel en capital représente 99 000 $ et a permis de générer 9,09 $ pour chaque dollar consacré aux coûts en capital.

En définitive, il s’agit là d’excellents résultats, qui indiquent que les principaux défis en matière de gestion résident dans le maintien du rendement et dans l’utilisation des profits à des fins de croissance, d’investissement dans d’autres secteurs, ou dans la conservation du statu quo.

Exploitation agricole B 

Le bénéfice d’exploitation et le bénéfice avant impôts enregistrés par l’exploitation agricole B sont respectivement inférieurs de 120 000 $ et de 170 000 $ à ceux de l’exploitation agricole C. L’exploitation agricole B fait également face à certaines questions d’ordre opérationnel, plus précisément en ce qui a trait au coût des marchandises vendues, qui est de 7 % supérieur à l’indicateur de référence. Les coûts d’alimentation et le manque de productivité des animaux pourraient être à l’origine de cette situation. Les charges d’exploitation directes se situent légèrement au-dessus de l’indicateur de référence, alors que les frais généraux y sont équivalents. En additionnant les trois catégories, on constate que le bénéfice d’exploitation est de 9 % inférieur à l’indicateur de référence. Ainsi, l’exploitation agricole B dispose de 120 000 $ de moins que l’exploitation agricole C pour contribuer aux coûts en capital et aux intérêts ou pour augmenter ses bénéfices. Par ailleurs, les coûts d’exploitation totaux de l’exploitation agricole B s’élèvent à 576 000 $, où chaque dollar génère 1,56 $ de revenu, comparativement à 1,96 $ pour l’exploitation agricole C. En examinant plus en détail les registres de l’exploitation agricole B, on constate que sa production de lait par vache est faible et que ses coûts d’alimentation sont trop élevés.

En somme, l’enjeu stratégique principal de l’exploitation agricole B réside dans le contrôle des coûts d’exploitation et dans l’élaboration d’une stratégie visant à accroître son rendement. Un contrôle accru des coûts en capital permettrait également d’améliorer sa rentabilité. Son indice de rentabilité, qui représente 135 000 $ et 15 % du chiffre d’affaires, est satisfaisant. Toutefois, par rapport à l’indicateur de référence, l’exploitation agricole B laisse sur la table une somme totalisant 108 000 $.

Exploitation agricole A 

Le rendement de la production de l’exploitation agricole A est plutôt bon, le coût des marchandises vendues se situant 2 % au-dessus de l’indicateur de référence et les charges d’exploitation directes y étant inférieures de 1 %. Il serait toutefois pertinent de se pencher sur certaines dépenses excédentaires incluses dans les frais généraux. Le bénéfice d’exploitation, au taux de 42 %, est de 3 % inférieur à l’indicateur de référence.

De plus, le rendement relatif au coût en capital et aux frais d’intérêt soulève certaines interrogations. L’exploitation agricole semble contracter des emprunts importants pour du matériel et de l’outillage qui rapportent peu. Le coût en capital annuel de l’exploitation agricole A, qui représente 24 % du chiffre d’affaires, s’élève à 216 000 $, soit plus du double de celui de l’exploitation agricole C. En effet, cette dernière ne génère que des produits de 4,17 $ pour chaque dollar de frais versé annuellement en capital.

Analysons le contexte pour mieux comprendre. Si l’exploitation agricole A a récemment réalisé un investissement important dont les retombées n’ont pas encore eu d’incidence sur son chiffre d’affaires, ce résultat est alors compréhensible. Toutefois, si l’exploitation agricole A possède tout simplement du matériel et de l’outillage qui a fière allure, mais qui est peu efficace, son bénéfice avant impôts correspond donc à 6 % de son chiffre d’affaires.